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Ay Carmela

le vendredi 05 décembre 2014 à 20h30
Ay Carmela

Théâtre / Cie AFAG

Ville de Belchite en Aragon, pendant la guerre civile espagnole en 1938. Paulino et Carmela comédiens ambulants, artistes de variétés habitués aux salles perdues, au public populaire, s'échauffent, se préparent, règlent les derniers détails techniques avant que le rideau ne s'ouvre. Ils ont peur. Tous les comédiens ont peur avant que le rideau ne s'ouvre, mais là, le public est armé, en uniformes franquistes, fascistes et nazis, parmi eux il y a le général Franco et la fine fleur de la croisade nationaliste, en haut, enchaînés il y a aussi un petit groupe de prisonniers étrangers qu'on fusillera demain à l'aube. Le rideau s'ouvre, Carmela tremble, la représentation va basculer.

C'est une pièce sur le théâtre, pas celui des capitales, mais le théâtre des pauvres, itinérant, chaleureux, maladroit, où on doit se tailler vite fait un costume dans de vieux rideaux, où le phonographe tombe en panne un soir sur deux et où il faut s'adapter à tout prix à son public. C'est aussi une histoire d'amour, simple et émouvante, deux qui s'aiment, se perdent, croient pouvoir se retrouver, y parviennent presque, s'effleurent, puis, sans savoir pourquoi, s'éloignent malgré eux, se parlent de plus loin, s'écoutent sans plus se comprendre, dans deux mondes distincts. C'est une pièce sur l'histoire enfin, qui très habilement, nous emmène dans cette période trouble faite de peur et de confusion, où le brouillard peut nous faire passer d'un camp à l'autre, où la paranoïa règne, ou l'ami d'hier peut être le bourreau de demain, où l'on doit chuchoter, choisir ses mots, ne se laisser aller en rien : une guerre civile.



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